Langue : français
Une fois par mois, la Fondation Thalie invite des personnalités à venir parler de leurs rapports aux livres et à proposer leur bibliographie idéale au travers de cinq livres, qui viendront alimenter la bibliothèque de la Fondation pour en faire une bibliothèque partagée, à la fois intemporelle et marquée par l’époque.
Comment écrire le sexe ? Non pas l’acte sexuel, ou pas seulement, non pas la pornographie, ou pas seulement, mais le sexe masculin, exhibé, fétichisé, débarrassé de tous les oripeaux des récits conventionnels ou déjà écrits, trop lus, des discours qui le narrativisent, l’érotisent, le réduisent ? Tel est le propos de Nina Leger dans son dernier livre, « romance », dit-elle, mais d’aujourd’hui, Mise en pièces comme on démantèle un attendu, comme « elle construit un palais de mémoire qui, à mesure qu’il se peuple de sexes nouveaux, se complique de couloirs, d’annexes et de dépendances ».
Sa bibliothèque idéale :
La Grande Balade d’Hélène Bessette (Ed. Gallimard)
Le dernier monde de Céline Minard (Ed. Denoël)
Les gouvernantes de Anne Serre (Ed. Champ Vallon)
Fugitives de Alice Munro (Ed. Points)
La Clef ou La confession impudique de Jun’ichirō Tanizaki (Ed. Gallimard)
Nina Leger est née en 1988. Elle est l’auteure de deux romans, Histoire naturelle(2014, JC Lattès) et Mise en pièces(2017, Gallimard), pour lequel elle a reçu le prix Anaïs Nin et le prix de la Vocation Littéraire. En novembre 2018, à l’invitation des éditions marcel, elle a publié Stark, une variation à partir du Promontoire du Songe de Victor Hugo. Nina Leger enseigne l’histoire et la théorie de l’art à l’ESADMM (École Supérieure d’art Marseille-Méditerranée).